Ville historique aux portes de Versailles, Saint-Cyr-l’École rayonne dans le département des Yvelines. La Maison de Saint-Louis fondée par Madame de Maintenon, puis transformée par Napoléon en École Militaire a notamment assuré sa renommée.
L’origine de son nom remonte au IVe siècle, période de persécution des chrétiens durant laquelle le jeune Cir, âgé de 3 ans et sa mère Julithe furent arrêtés puis assassinés.
L’histoire de notre ville commence à la fin du XIe siècle, lorsque les moines de l’Abbaye de Sainte-Geneviève à Paris décident d’implanter, en bordure du ru de Gally, une chapelle et un prieuré avec sa ferme, pour évangéliser et défricher le Val, ce qui nécessitera de la main d’œuvre.
Robert III, Évêque de Chartres, fonde en 1156 le monastère de Notre-Dame-des-Anges près de l’église de Saint-Cyr.
De 1562 à 1598, les guerres de religion ravagent l’Île-de-France. Une chapelle de style gothique sera construite vers 1650 ainsi qu’une porte d’entrée à l’abbaye, décorée des Armes de France, supportées par deux anges.
La construction du Château de Versailles et la réalisation de son grand parc entraîneront de nombreux bouleversements et aménagements dans la région, comme la disparition du village de Choisy-aux-Bœufs dont la population viendra s’établir à Saint-Cyr, qui croît, pour totaliser deux cents feux.
À partir du règne de Louis XIV, Saint-Cyr s’épanouit et s’affirme. En 1685, cédant aux instances de Madame de Maintenon, Louis XIV décide de créer, à Saint-Cyr, une maison d’éducation où serait donnée “aux filles pauvres de la noblesse”, une éducation saine et laborieuse, selon un mode très innovant pour l’époque.
Dès le 1er mai 1685, les travaux commencent sous la direction de Mansart. En 1686, Madame de Maintenon sera nommée fondatrice de la Maison de Saint-Louis. L’histoire de cette Maison se poursuit calmement jusqu’à la Révolution de 1789. La Convention fait fermer la maison en 1793 et la transforme en hôpital militaire jusqu’en 1798.
L’ex-Maison Royale, construite par Mansart, deviendra un prytanée en 1800, puis une école spéciale militaire en 1808, par décision de Napoléon.
L’abbaye de Notre-Dame-des-Anges est vendue comme bien national. Après sa dissolution en 1792, le nouveau peuple la détruira en partie pour vendre les matériaux. En 1882, le département de Seine-et-Oise achètera cette propriété pour en faire l’Asile départemental de l’enfance, qui devint ensuite un Centre de réadaptation des jeunes.
Avec l’arrivée du chemin de fer et des premières industries, le XIXe siècle marque un tournant pour Saint-Cyr-l’École. De septembre 1870 à mars 1871, les troupes prussiennes occupent le village.
Les habitants, soumis aux pillages et aux réquisitions, fuient vers la Normandie et la Bretagne. À la suite de l’insurrection parisienne et l’établissement de la Commune de Paris, le 18 mars 1871, une partie de la population de la capitale fuit l’insécurité et suit le gouvernement réfugié à Versailles. La population de Saint-Cyr-l’École s’en trouve accrue.
Le 2 septembre 1909, Santos Dumont effectue le parcours St-Cyr/Buc sur son appareil baptisé “Demoiselle” et consacre ainsi la vocation aérienne de la ville. À la suite de cet exploit, un Institut Aérotechnique est créé en juillet 1911 par Deutsch de la Meurthe. En 1912, une base d’aviation est créée à Saint-Cyr et baptisée “Caserne Charles-Renard”, du nom de celui qui fut un des pionniers de l’aéronautique en France.
Tout naturellement, pendant la guerre 1914-1918, Saint-Cyr-l’École devient un lieu de réparation de l’aéronautique. En 1917, 4000 personnes y travaillent, civiles et militaires. Des ballons captifs sont construits. Les aérostiers y stationneront jusqu’en 1928. En 1937, la base aérienne deviendra un entrepôt spécial pour véhicules techniques et d’usage général.
Puis, ce sera la Seconde guerre mondiale et l’occupation allemande. La résistance s’organise… Petite ville, Saint-Cyr-l’École paiera un lourd tribut à la libération du territoire : Jean François et André Cordier, 17 et 18 ans, sont fusillés.
Daniel Barberousse, Roger Henry, meurent en déportation. Bernard Chappelier, quant à lui, est tué en mission en 1944.
Pendant le conflit, Saint-Cyr-l’École, détruite à 92 % par les bombardements, sera la ville la plus sinistrée du département. Seuls vingt-cinq immeubles sur mille cent trente et un sortent indemnes du déluge de feu essuyé par la ville, qui fait plus de trois cents victimes. En 1995, Saint-Cyr-l’École recevra officiellement la Croix de Guerre avec Palme, qui lui avait été décernée quarante-cinq ans plus tôt pour faits de résistance et pour son attitude exemplaire sous les bombardements.
De 8 000 habitants en 1939, Saint-Cyr-l’École n’en compte plus que 4454 en 1947. Lentement, la ville se reconstruit dans un style caractéristique des années 1950. Seuls les bâtiments de l’École Militaire, transférée à Coëtquidan à la Libération, restent en friche. C’est en 1963, sous l’impulsion du Général De Gaulle, Président de la République, que les négociations sont engagées avec la Municipalité pour la reconstruction de l’École Militaire. La population communale qui était de 9610 habitants en 1964 s’accroît pour atteindre 17282 en 2007.
Dans le cadre du budget participatif 2021, une exposition itinérante et permanente a été réalisée par la Ville, en partenariat avec l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Cyr-l’École.
Son principe est simple : 10 lieux emblématiques de la ville, 10 panneaux historiques. Afin de pouvoir profiter de davantage de photos d’archives et de plus amples informations concernant chacun de ces lieux, le choix a été fait de compléter cette exposition physique par un prolongement numérique. En scannant le QR Code qui se trouve sur chacun des dix pannneaux, vous pouvez en effet attérir sur la page internet correspondant. Retrouvez l’ensemble de ces pages ci-dessous.